Anecdotes
L'on me connaît pour être un riche propriétaire terrien. Je possède une parcelle de terre qui prospère sans faire de vague, par le dur labeur de mon père et du sien avant lui. Nous sommes fermiers de père en fils mais je ne manque pas d'ambition comme me la inculqué celui-ci. Il aspirait à un avenir meilleur pour ses enfants.
Habile à l'arc, j'ai appris auprès de mon père dès le plus jeune âge à chasser et traquer une proie sur plusieurs kilomètres sans éprouver de fatigue. Il m'est arrivé de dormir en haut de gigantesques arbres à la nuit tombée.
Je me rappelle avoir retourner et labourer la terre à l'aide de mes propres mains. C'était pour me forger le caractère d'après mon père. La douleur et la sensation de ne plus avoir de doigts ni de phalanges durait plusieurs heures.
C'est à l'âge de 8 ans que j'ai tué seul mon premier gibier. Un sanglier faisant deux fois ma taille et le quadruple de mon poids. Son crâne orne encore aujourd'hui la salle de vie de notre foyer. Il me rappelle à mon bon souvenir l'exploit accomplit et le regard fier de mon père.
On me surnommait le marcassin quand j'étais plus jeune. Et pour cause, je détalais aussi vite qu'il m'était possible pour ne pas être réprimandé.
Durant ma jeunesse j'étais entouré de nombreux amies, le contraste de l'insouciance et de la réalité m'ont à jamais marqué le jour ou j'ai retrouvé le corps inerte et sans vie d'un de mes amis. Il a été dévoré par les loups sévissant sévèrement à cette période.
J'ai appris à me battre avec mon père à coup de bouclier qu'il martelait contre mon épaule et ma tête. L'exercice consistait aussi à subir une charge provenant frontalement. Il y mettait tous son poids, m'obligeant à maintenir mon bouclier haut et droit.
Ma mère est tombée sévèrement malade peu de temps après la naissance de ma sœur. Je n'ai que peu de souvenirs douloureux auprès d'elle. J'ai été écarté de mon foyer à cette période par mon oncle. j'ai passé une année à vivre et à apprendre à survivre en totale autarcie. Il m’inculqua le respect et l'importance du culte voué aux dieux nordiques.
J'ai reçu à l'âge de 13 ans mon bracelet d'argent auprès du jarl de Skogen durant la cérémonie de la remise des anneaux. Je n'oublierais jamais cet instant crucial de ma vie ou je suis devenu un homme, un vrai. Pour célébrer cet événement j'ai offert à Týr un animal que j'ai sacrifié de retour à la ferme familiale.
Je tiens mon ambition d'un père sévère mais juste. Très présent dans ma vie, sa présence ma cruellement manquée. Il m'a subitement été arraché durant un conflit entre deux clans guerriers. J'y ai perdu aussi mon oncle qui succomba peu de temps après de ses blessures. J'ai regardé celui-ci mourir impuissant malgré l'aide des familles avoisinantes. Mon père repose auprès de ma mère et de mon oncle à quelques pas de notre maison.
J'ai élevé ma jeune sœur seul après la mort de notre père. Tenir la ferme, labourer, semer, récolter était une tâche difficile. Je m’efforçais d'être digne de cet héritage. Il n'était plus question de vivre mais avant tous de survivre. Il subsiste de cette époque un souvenir douloureux et aigre, qui me rappelle les privatisations forcés et nécessaire.
J'ai obtenu la main de ma femme en combattant totalement nue contre son père. Aujourd'hui j'arbore un large sourire face à cette histoire mais, sur l'instant présent j'admettais avoir bien froid au cul.
Je me souviens avoir passé des soirées à tailler des figurines grotesques en bois. Jouer et distraire ma petite sœur jusqu'à m'effondrer d’épuisement. Nous dormions l'un contre l'autre face à l’âtre fumant et crépitant du foyer.
J'ai tué mon premier homme d'un coup de hache en pleine tête. J'étais en position de faiblesse, tombé à terre et désarmé. Cette première fois m'avait à l'époque terrifié.
J'ai dépensé la quasi totalité d'un raid dans le tatouage que j'arbore en l'honneur des dieux. Cela me valut de dormir une nuit entière devant la porte de la maison. Sur le sol et complètement ivre mort.
J'ai été laver l'honneur de ma sœur en foutant une bonne raclée à son prétendant. J'ai retrouvé le larcin entrain de courtiser une autre femme que celle qui lui était destinée. L'arrangement avec sa famille fut caduque et nous avons obtenu réparation. Je me rappellerais l'effroi que j'avais engendré sur le visage de ma sœur, quand elle me vit rentré le visage en sang.