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Un piètre père pour toi ma fille ( Pv Sjøen )

The Seer
Maître du jeu
The Seer
Rp's : 216
Arrival : 25/01/2018
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Un piètre père pour toi ma fille ( Pv Sjøen ) Mer 18 Avr - 23:47



Un piètre père pour toi ma fille  

Plonger dans l'océan comme une goutte dans une mare d'eau stagnante. C'était l'impression que j'avais ressentis quand mon corps percuta l’entièreté de cette vaste salle. J'étais là assis alité dans ce lit qui m'avait reçu et soutenu depuis bien des mois maintenant. Je n'étais pas de ceux qui comme mon frère aîné aimait resté ici à boire, bouffer et baiser pour le simple fait d'être un seigneur oisive et convoitant plus de pouvoir à chaque clignement de pupille ou battement de cœur et de cils sur l'étendue d'un domaine qui nous rendaient à l'état de coquille vides sans réflexion et sans recul apparent qui nous manquait déjà tant quand la jeunesse filait aussi vite que le vent soufflant sur les plages sablonneuses de Götaland. Toutes ces péripéties me faisait un électrochoc âpre et sec dans une gorge desséché qui appelait à boire et d'une main tendue j'agrippais le gobelet d'eau à mon chevet que je vidais avant d'y déposer mon regard fatigué. L'homme que j'y apercevais dans ce reflet difforme semblait plus que jamais en proie à ces démons et à ses regrets. Répugnante image d'un homme qui ne demandait rien de plus que de vivre quelques temps tout au plus. Tout cela était si futile aux yeux de la plupart des gens et moi même je trouvais réconfortant d'avoir une fille qui n'était certes pas des plus vigoureuses mais qui avait tout autant souffert que moi et me dévouait un respect sans borne. 

« Celle là je ne te l'ai pas volée Ivar. » Déclarais-je à moi même fulminant face à l'impuissance de me tenir debout aussi aisément cas l'accoutumé après cette chute qui m'avait rendu aux yeux de tous plus impotent que nécessaire. Les Dieux devait en avoir une contre moi mais il m'avait permit de vivre plusieurs décennies finalement. Sans l'intervention de ma fille Sjøen cependant je ne pensais plus être de ce monde depuis longtemps maintenant. La simple idée de faiblesse me rendait si nerveux ajouté à cela cet état de vieille canne auquel je semblais être voué encore un moment me rendait furieux. Mes ongles se crispèrent sur le verre métallique que je finissais par jeter contre le mur dans un vacarme soudain et extrêmement rapide. À quoi bon être jarl et vivre dans vaste demeure pour ne pas y voir vivre sa famille ? À quoi bon passé le plus claire de son temps à se chercher des excuses et à vivre selon des principes qui n'avaient jamais souris à ma propre personne ou à celle de mes proches les plus importants à mes yeux ? Je récupérais petit à petit assimilant mes repas de manière assidue songeant silencieusement à travers mes rangées de dents carnassières à quoi je devais désormais m'attendre maintenant que mon frère connaissait mon état de santé et ma position à ne plus être ce que javais été pendant plus de quarante longues années de ma vie. Un mélange de honte et d’écœurement s’imprégnait sur ce faciès qui n'exprimait plus que dureté et sévérité. Mes yeux et mon visage se tournèrent vers la seule source de lumière qui cohabitait dans cette pièce lugubre et froide que j'appelais être ma chambre. Aussi pure, aussi simple et parfaite murmurais-je intérieurement à ma personne. La lumière du soleil perçait les nuages grisonnants au dessus de nos têtes. J'y trouvais une certaine forme de repos, de calme, d'apaisement moins douloureux que les idées noires qui s’immisçaient dans mon esprit depuis si longtemps. Je ne la voyais plus elle non plus. Elle semblait s'être résignée à me laisser tranquille du moins pour l'instant. En cela mon accident n'avait pas que des mauvais côtés finalement. 

L'on m’interpellait sans que j'y porte une quelconque attention réelle je restais les yeux rivés sur cet épais mur illuminant le parterre de bois servant de plancher à ma demeure. Je raclais ma gorge m’éclaircissant la voix du mieux qu'il m'était possible de le faire. « Entrez... » Lançais-je avant de me réinstaller plus aisément contre le dossier de fortune que je me confectionnais depuis plusieurs semaines désormais. Je n'attendais pas à voir qui que se soit dans pareilles circonstances et à dire vraie mieux valait que personne ne me voit dans un pareil état. Je n'arrivais simplement pas à me faire à cette idée, moi être réduit à cet état si brusquement faillible et amoindris par une mémoire qui me jouait encore des tours et ne m'avait pas encore fait exploser à la figure d'autres mensonges, secrets que j'avais instigué ou fomenter pour me préserver de moi même ou des miens. 



©️️ Wil of Gods


Dernière édition par The Seer le Mar 8 Mai - 22:31, édité 1 fois
Sjøen Siegfrieddóttir
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Re: Un piètre père pour toi ma fille ( Pv Sjøen ) Ven 20 Avr - 0:29

Un piètre père pour toi,
ma fille
Jarl Siegfried & Sjøen

« That’s the duty of the old, to be anxious on the behalf of the young. And the duty of the young is to scorn the anxiety of the old.  »
C’était étrange de constater qu’on pouvait grandir aux côtés d’une personne, sans jamais l’avoir vraiment connue. C’était pourtant le cas pour Sjøen. Elle avait beau y réfléchir, essayer de se souvenir, elle ne se souvenait pas du moment où l’image de son père sage et fort avait laissé place à un vieil homme malade. Il avait toujours semblé si immortel, comme si rien ne pouvait lui arriver, comme si c’était lui qui allait enterrer sa fille de vieillesse. On lui avait pourtant raconté des multitudes d’histoires sur son paternel, lui prêtant parfois des pouvoirs qui sortaient parfaitement de la réalité, des batailles qu’il n’aurait jamais pu gagner mais où il s’était retrouvé à batailler un contre cent... Petite, Sjøen y avait cru. Aujourd’hui, dans le fond, c’est peut-être encore le cas. Et pourtant, son père était loin. Pas réellement une figure aimante et encourageante comme d’autres pères étaient. Entre eux deux, il y avait ce fossé, une crevasse profonde dont elle ne pouvait pas voir le fond, et les jours où elle avait essayé de le combler étaient loin... Peut-être était-ce de sa faute, peut-être n’avait-elle pas réellement lutté. Peut-être qu’elle se complaisait dans cette solitude et que celle-ci lui donnait une excuse pour être une enfant intenable. Elle ne pouvait pas nier que ça l’avait arrangée. Fut un temps. Savoir que les jours de son paternel étaient comptés changeaient beaucoup de choses... Beaucoup trop. Tout se précipitait. Autour d’elle, dans son esprit, ça venait même la tourmenter la nuit.

Son père allait mourir.

C’était choquant, même pour elle. Et pour l’heure, son esprit ainsi que son corps avaient décidé que la réalité était tout autre. Comme s’il allait se remettre, malgré l’avis des médecins qu’il voyait quotidiennement.

Et dire que toutes ces années, elle ne s’était pas crue concernée par le sort de son père, comme s’il n’était qu’une figure, qu’une sorte d’ombre dont elle devait à tout prix sortir. Ce n’était pas du tout la manière dont elle avait prévu. Elle n’avait plus aucun contrôle sur ce qui se passait autour d’elle... sans doute était-ce pour cela qu’elle marchait machinalement vers la chambre de son géniteur. Pour tout regard extérieur, elle avait encore cette démarche assurée, comme si elle était toujours certaine de ce qu’elle faisait, qu’elle tenait d’une main de fer son destin, le torse bombé et la tête haute, fière et forte comme les guerriers et guerrières de sa patrie. La vérité était tout autre, et cela lui sembla plus clair aujourd’hui qu’à n’importe quel autre instant de sa vie.

« Laissez-moi passer, je viens voir le Jarl. » ordonna-t-elle au garde qui restait devant la porte.

Sa voix était toujours aussi autoritaire, surtout quand elle parlait aux hommes de sa propre maison. Du haut de son jeune âge, de sa petite taille, elle ne s’était jamais laissée impressionner par les colosses armés. Un trait qu’elle avait hérité du Jarl, à n’en pas douter. Le garde ne réfléchit pas longtemps, il se devait de lui obéir et la jeune fille poussa elle-même la lourde porte et d’un pas légèrement hésitant au début, elle finit par entrer dans la chambre. L’issue se referma derrière elle, mais elle ne la vit pas. Elle ne s’était pas retournée. Tout ce qu’elle voyait, c’était son père, courbé, le visage creusé, sur ce siège qui avait été ajustée rien que pour lui, avec le confort qu’on apportait aux personnes faibles et malades. C’était presque une insulte et elle jeta un regard noir à ce support avant de finalement relever les yeux vers lui. Et son expression s’adoucit. Un petit peu. Il n’était pas évident pour elle d’éprouver des sentiments tels que la compassion, la tristesse, et encore plus de les exprimer.

« Père... »

Elle ne savait quoi dire. Et quant à penser qu’elle était venue ici par automatisme, comme si les Dieux l’avaient guidée et non sa raison ou même ses propres jambes. Ses mots restaient bloqués dans sa gorge, et elle baissa légèrement la tête, restant debout, immobile.
(c) DΛNDELION
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Re: Un piètre père pour toi ma fille ( Pv Sjøen ) Mar 8 Mai - 22:31



Un piètre père pour toi ma fille  

La silhouette pénétra à l'intérieure de la chambre. Une pièce qui pouvait être un lieu de repos et tout aussi bien le dernier de ma misérable existence. Misère, ingratitude, sanguinaire et j'en avais été si fière. Si vaine était la vie finalement, aussi infime qu'elle pouvait inexorablement nous échapper et se faufiler si nous n'y prenions pas garde. Mes yeux vacillants sous les lourdes paupières encore empreint d'une certaine fatigue qui se voulait toujours présente je ne reconnaissais pas aux premiers abords l'individu qui s’immisçait et m'importunait dans cette longue et douloureuse agonie à laquelle j'étais seul confronté. Le timbre de sa voix avait néanmoins éclaircit mes pensées, la lumière aussi pâle et substantielle qu'elle était arrivait à percer l'identité de cette femme qui s'avançait peu à peu devant moi. Une jeune femme d'une vingtaine d'années tout au plus. Les traits de son visage pourtant gardait cette empreinte enfantine murissante telle un succulent fruit prêt à se confronter à la cruelle réalité.

Je prenais une longue inspiration, la toisant de mes yeux pâles et souffreteux sans craindre que l'on me juge trop faible désormais après tout elle était ma fille et il n'y avait pas plus fidèle alliée entre ces murs. En cela néanmoins il y avait ce doute persistant qui planait et germait dans mon esprit. Et si le monde dans lequel elle avait tant vécu l'avait profondément changée ? Balayant d'un revers de main cette idée je me redressais avec difficulté éprouvant des douleurs encore bien présentes dans le bas du dos et qui avait le don d’élargir un sourire maussade à travers les fines lèvres que j'arborais si brutalement. La réalité était telle que je ne devais pas pour moi même m'infliger une quelconque idée de faiblesse car la seule pensée d'un être fragile et frêle fait de vous une proie, une chose faillible, un faible.

« Approche Sjøen... » Mon visage prenait une allure compatissante à l'égard de cette visite et je reprenais peu à peu mon calme face à sa présence aussi soudaine soit-elle. Déglutissant lentement je la fixais me questionnant déjà sur la venue de celle-ci même si il avait sans doute vent de ce qui c'était produit après l'accident auquel ma mémoire me jouait bien des tours ne se remémorant pas parfaitement ce qu'il c'était produit. L'estime que je portais pour elle était inchangé, C'était une enfant intelligente elle comprendrait certainement les choses.

« J'ai à te parler... » Déclarais-je resserrant ma mâchoire et cette rangée de dent me donnant le faciès d'un prédateur des mers frappé dans son orgueil face aux maux et blessures auquel j'étais sujet. Lâchant un râle des profondeurs de mon estomac je l'invitais à s'asseoir sur la chaise posté à quelques mètres de moi. « Nul doute que ta mère serait heureuse de te voir aussi belle et en excellente santé. » Terminais-je en passant ma main gauche le long de ma gorge raclant une pilosité quelques peu négligé avec le temps à la fois banche ET parsemée légèrement d'un gris peine perceptible encore aux yeux de tous si l'on ne m'observait pas attentivement. « As tu discuter avec ton oncle de la situation ? » Lançais-je toussant à plusieurs reprises sous la contrainte de mes côtes chatouillant maladivement mes poumons et ma gorge. 



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